vendredi 30 avril 2010



AVRIL.

Ovide disait d'Avril, " Quelle n'est pas la prétention des envieux ? Certains voudraient te ravir, ô Vénus, le patronage de ce mois et ils te jalousent. Comme le printemps ouvre alors toutes choses et que se dissipe l'âpreté du froid qui resserrait le sol, comme la terre fécondée ouvre son sein, ils disent qu'Avril est ainsi appelé parce que c'est la bonne saison où tout est éclos - aperto tempore - mais la bonne Vénus met la main sur ce mois et le revendique."

Aprilis ensoleillées, exposées au soleil qu'elles aiment, en ce mois clair et pur, invariantes d'Avril qui des temps très anciens de l'empire romain d'Ovide, à ces jours de belles lumières tout en douceurs, bien indifférentes dans leur paisible constance à toutes atteintes de pollutions, au seul bonheur de leur immuable sérénité.

J.C. Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.



jeudi 22 avril 2010



Astrophysique.


Non, ces pluies plus ou moins annoncées ne se sont pas déclarées et Avril, tout en soleil de primesautière clarté, se maintient dans l'altière révélation des paysages aux sereines fraîcheurs, de jaune et de rose et de blancheurs mouchetés.

Ce qui nous laisse à ignorer, bien au-delà très au-delà de la portée de notre vue, dans l' espace des astronomies ionosphère, les démêlés en grands désordres magnétiques de Borée auroa dans un chahut très coloré qui seul du pôle se laisse quelque peu entrevoir.


J.C. Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.


mardi 6 avril 2010



Pâques, Strasbourg.


Le ciel tout en morosité, d'un ennui plus ou moins affirmé. Les Pâques s'échappent d'un lundi sans grand attrait, de chocolats sans doute fatiguées, comme de ces Passions au temple plutôt mal jouées, malmenées par ces concertiste et ces solistes, certes de bonnes volontés et, néanmoins, par la pieuse assemblée, avec une grande ferveur, approuvées. La surdité de bonne foi ne laisse jamais qu'entendre ce qu'elle pense être, du devoir entendre, aux défaillances non entendues.

Aussi, les Pâques s'en vont désabusées, se confondre dans la clarté indifférente du jour, au vent d'Avril frisquet.


J.C. Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.