mardi 29 juin 2010



Le ciel est... bleu.

Tout soleil, grand soleil, trop peut-être, à ne plus savoir quoi en faire.

Trois cumulus dans l'air suspendus, paisibles, oisifs, sans autre activité que d'être là, benoîtement inutiles. Déconcertés à n'avoir rien d'autre à dire que ce seul constat, il fait beau.

Enoncé laconique qui n'appelle aucun commentaire dans sa lumineuse évidence. Il engagerait très curieusement, comme un sentiment diffus d'une vague culpabilité qui serait celle de manquer à un devoir moral, d'honorer au mieux tout ce don ostensiblement offert dont il faudrait avoir le meilleur usage, un profit méritoire et reconnaissant. Ne comporterait-il pas comme une exigence contraignante de gratitude, comme tous les dons, qui s'imposent dans leur autoritaire générosité et qui ne se refusent pas ? Me voilà embrassés d'un grand beau temps!


J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.


jeudi 24 juin 2010



Eprise d'un soleil presque de chaleur

maintenant enfin

qu'elle retient

enlevée dans l'ascendance de l'air allégé

des pesants atomes

de toutes les eaux de toutes ces pluies

dans le ciel de blancs encore moucheté

sans menace

du courant d'air tempéré

elle peut se laisser porter

dans l'insouciance du moment

de l'été sans passé

et durer dans l'éphémère

d'une éternité

des lendemains

douteux

peut-être

abolis.


mardi 22 juin 2010



Néohmée et Annazur sont bien là, alors une amélioration des intempéries pourrait bien s'installer, leur présence pourrait l'affirmer, bien que celle encore d'une suspension dubitative où une inquiétude interrogative se laisse percevoir dans leur indécision prudente, prêtes à une disparition furtive, tant l'état du ciel bien menaçant encore, dont les timides lumières de tiède température ne sont encore que de très fragiles annonces d'une probabilité d'amélioration très aléatoire.

Oui, nous les observons très inquiètes, disposées à une disparition rapide. Les fugitives au Vent très vite emportées qui toujours les effraie depuis que chassées par lui de la douceur de leur gîte de Juin, il les expropria dans une tentative de s'en assurer la propriété par la force, en toute illégitimité, un conflit en coup de vent, de temps à autre brutalement renouvelé sans pour autant qu'il réussisse à s'approprier ce qui ne lui appartient pas. Un mouvement météorologique de saison, que Démocrite déjà, avait observé.


J.C Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.

lundi 14 juin 2010



Rose- Marie de Juin.

Rose-Marie des roses, elles fleurissent , elles grimpent le long des murs elles sont là un peu partout dans les jardins et des pots de fleurs. Les intempéries de ce printemps décevant ne leur ont pas portées atteintes, elles ignorent ces températures inhospitalières, ces ciels malveillants, robustes dans l'affront de leurs éclatantes pétulances aux débordements exagérés et colorés, encore et toujours renouvelés avec une belle indifférence au temps qu'il fait.

Et, Rose-Marie, Marie- Rose de toutes les roses, du très rose de toutes sortes de kitscheries, fleurira les albums, les poëmes d'amour et les tapisseries, ainsi que les boîte de chocolats et les bonbonnières.


J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

vendredi 11 juin 2010




Juin.


Est-ce Junius ou Junon des petites fleurs de Juin? Junius sans doute, issue de Junon en des temps très anciens. On raconte que Junius, éblouie par la très grande beauté de Junon, pour se soustraire à toutes comparaisons de rivalité avec elle qui lui eussent été, pensai-elle, toujours en sa défaveur, demanda à Sui-Generis demi-dieu des genres, de lui accorder un statut particulier qui tiendrait de l'une et de l'un, dans un état de neutralité. Ce compromis lui fut accordé en lui conférant les attributs qui se confondent de l'une à l'autre, semblable aux fleurs qui pour se décliner au féminin, n'en sont pas moins ni femme, ni homme, fleurs d'androgynies. C'est ainsi que sous cette forme Junius se confond avec Juin dans un tout à mois des fleurs en grande gaieté. Si rouges aujourd'hui, de plaisir ?


J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

vendredi 4 juin 2010



Saint-Mards-en-Othe. Aube.


Et, nous observons ici, dans un ciel toujours très chargé de grande fraîcheur et d'humidité, inhabituelles en cette saison, quelle bizarrerie! des Dafalgans très codéinées.

Serait-ce une sage mesure de précaution que cette intervention très spontanée des Dafalgans, analgésies aux atteintes du syndrome de SAPHO qui, très à l'aise dans cette constante météorologie dépressive, de ses humeurs pernicieuses aux redoutables perfidies, porte atteinte au bien être des populations par toutes sortes de souffrances inflammatoires, parfois invalidantes ?

Nos prévisions cependant sont encourageantes et nous portent à penser qu'un ensoleillement à venir dissoudra SAPHO dans un nuage, annihilant ses perverses nuisances et la condensera dans la thermosphère son séjour refuge habituel, où elle s'enkystera paisiblement dans l'attente de son revenir.


J.C Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.