jeudi 28 mars 2013






Fresne-Saint-Mamès, Haute-Saône.

En son mois un tantinet frisquet
Mars compte ses jours avant de migrer
Se laisser oublier et disparaître
Des calendrier aux petites fenêtres
Au temps grégorien compté
Voulu par un pape et des astronomes
Les jours ainsi s'additionnent
Pour faire de nos vies la somme
Avec ses feuillets enlevés le fatum

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

vendredi 22 mars 2013





Saint-Florentin, Yonne.

Les Germinées maintenant révélées
Par Mars guerrier en jardiner improvisé
Car comment s'opposer à leur volonté
Que rien ne saurait réfréner à vouloir exister 
Pour fleurir et arborer la nature entière,
Défier de ce dieu les fureurs meurtrières.
Encore recroquevillées comme des haricots
Cocos, les voilà très vite à le prendre en défaut   
De toute cette féminité moqué,  tout penaud
Raillé par ces femmes, il n'est plus le héros
De ces campagnes où maintenant dévoilées
Elles triomphent dans leur beauté à le narguer.
De sa fière virilité frustré, fort déconcerté
A se trouver de sa rutilante armure dépareillé
Maintenant sans utilité dans son état de jardinier
Aux bons soins de ces splendides créatures occupé

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.



samedi 16 mars 2013






Saint-Rambert-d'Albon, Drôme.

Et avec le mois de Mars le dieu de la guerre éponyme
Reprenait ses campagnes guerrières, beau généralissime
Emplumé du casque et de métal rutilant appareillé,
Mais nous le vîmes aussi de sa seule nudité habillé
Car pour être un dieu de toute atteinte il est hors de portée,
Alors de batailler, massacrer d'innombrables héros musclés.
Ah! les beaux jours des fraîcheurs ensoleillées
Sur ces campagnes à ces échauffourées colorées livrées,
Combien la guerre état jolie
Quand Mars se livrait à ses folies!
Où sont-ils maintenant ces splendides capitaines ?
Envolés, soufflés par ce dieu belliqueux comme des pollens.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.


lundi 4 mars 2013







Mars.

Mars au pied levé jette le drapé jaune
Où s'étouffent de l'hiver les syndromes
Que le temps des fleurs jaunes presse
Jonquilles et forsythias à paraître s'empressent
Et les saules eux aussi déjà jaunissent
Ictère qui les atteint tous sans qu'ils en pâtissent 
Rien ne saurait mettre en souffrance
De ces fleurissements l'irrésistible incontinence
Au jaillissement de couleur citron acide
Jusqu'aux plus lointaines thébaïdes
Telle une musique, aiguë, dodécaphonique
Des gammes chromatiques jaune azoïque.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.