mercredi 30 avril 2014

Cerisier.






Châtillon-Coligny, Loiret.

Les fleurs du cerisier bien vite vite fanées,
Blanchissent le sol comme si il avait neigé,
Ou encore comme si un pâtissier
De sucre glace aurait tout saupoudré,
Mais peut-être aussi les esprits du cerisier
Qui à voleter sans l'arbre l'aurait ainsi défloré
Pour engendrer les fruits qu'il va porter
Et l’arbre tout en majesté placide,
Dresse dans le ciel sa ramure impavide,
Car par-delà les petites fleurs,
D'années en années il gagne en grandeur.
Et si de ses drupes  il nous dispense les faveurs, 
Elles se méritent à les décrocher dans sa hauteur!

J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.

mercredi 23 avril 2014

Lilas.






Ardentes, Indre.

Les lilas attendrissants dressent leurs épis,
De grandes douceurs ils sont épris,
Alors dans leur parfum suave ils se pâment
Et vidés de leur fragrance ils perdent leur âme,
Quand très banales, les feuilles ovales
Prennent la place des fleurs sentimentales,
Mais comme dans un chant elles perdurent, 
Dans les arbustes une villanelle elles murmurent,
Une romance où il est question de nostalgie
De jardin et de jolie blonde qui chante jour et nuit.

J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique. 

mardi 15 avril 2014

Sansonnets.






Sansonnets.

Neuilly-en-Thelle, Oise.

Au temps de cet Avril limpide et léger
A les étourdir comme des sansonnets,
Ils se laissent porter au vent follet 
Par-dessus les arbrisseaux aux fleurs argentées,
Dans les lumières aux virginales pâleurs,
Quand tout semble être neuf comme en apesanteur,
Où les contours des choses comme une esquisse,
Dessinent de l’été en devenir les prémices,
Dans ce moment encore rien de définitif,
Avant que ne se conjugue celui, à l’infinitif
Toujours, au fugace séjour...
Ah, les beaux jours!

J.C Tannenbaum, directeur de la station d’art météorologique. 

mardi 8 avril 2014

Magnolias.






Strasbourg, Bas-Rhin.

Place de la République à Strasbourg, les magnolias
Comme chaque année fleurissent en exubérant éclat 
Toutes ces fleurs, jolis falbalas devant le palais impérial,
Seraient-elles de cette cour les dames capiteuses du sérail?
Qui par leurs effluves enivrantes, ouvriraient la valse effrénée 
Des débutantes ailées, avides de polliniser, dévorer, avaler 
Ces pétales aux couleurs appétissantes de guimauves?
Oui, les voilà à la concupiscence livrées que plus rien ne sauve!
Et maintenant, par le zéphyr, sur les pelouses égaillées, 
Les reliefs de cette fête, gisent comme des copeaux pâtissiers oubliés.

J.C Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.