vendredi 27 juin 2014

Les ombres errantes.



Vouziers, Ardennes.


Suspendus dans l'air, ils jouent de la musique,
Une vision  d'hallucination  eidétique?
Qui se développe dans une sarabande
Et s'organise en sinusoïdes extravagantes
Avec ces évolutions abracadabrantes 
Au-dessus de la plaine somnolente,
Qu'est-ce que cet air joué, du Couperin
Qui sautille primesautier dans le ciel patelin 
"Les ombres errantes",
Maintenant poussées par les nuages, fuyantes
Et enlèvent avec elles la petite bande
Dans ces intempéries qui nous désenchantent.

J.C Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.


lundi 16 juin 2014

Aythé.




Chatuzange-le-Goubet, Drôme.

Aythé encalifourchonnée sur son buffle
Fait son entrée au trot de la bête qui insuffle
Un désarroi agité auprès des quidams
Que cet étrange équipage désarme
A voir cette altière cavalière triomphale
Chevaucher cet animal n'est pas banal
Elle, souveraine, avec son bras levé
De son poignet agite des colifichets
Voués sans doute à un rituel sacré
Destiné à honorer l'autorité d'une divinité         
Qu'on ne saurait manquer de fêter
En ce moment du calendrier
Car à ne  pas la commémorer la fâcherait
Et provoquerait toutes sortes de calamités.
C'est pourquoi sur son buffle, chaque année
Elle rappelle à ce devoir qu'il ne faut pas manquer.

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

jeudi 12 juin 2014

Aux mouvements des vents.







Saint-Amand-Montrond, Cher.

Aux mouvements des vents les verdures
Sur la nature les vastes couvertures
Quand partout palpitent les feuillus
Qui sous les courants d'air remuent,
Par la chaude haleine de l'été
Poussés, les voilà emportés, légers
D'inutiles vêtures débarrassés, 
Du jardin d'Eden la nudité,
Ici se murmure la romance farfelue
D'un paradis qui eut été et, perdu.

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mercredi 4 juin 2014

Cupidon.







Conches-en-Ouche, Eure.

Cupidon lance son javelot
Vers ce tendre duo,
Pourquoi transpercer ainsi l'amour
Comme on nous le montre toujours,
Ces coeurs d'une flèche percés,
L'amour cruellement épinglé
Pour qu'il demeure à l'infini,
Le clouer ainsi à vie,
Comme ces papillons
Dans des boîtes, en conservation,
Sacrifiés pour ne plus s'envoler.
Il en serait ainsi pour durer,
De l'amour d'une pique supplicié
Pour ne jamais s'échapper
Et, exister pour l'éternité
Dans une pérennité, stérilisée?

JC. Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.