Novembre.
Premier Novembre, la fête de tous les saints.
Ils les ont tous visités durant la Toussaint,
Jusqu'au au fin fond des campagnes,
Dans les lieux-dits où se cachent leurs âmes,
Les temple et les églises et les abbayes
Dont, canonisées, ils font la toponymie.
Ici, petit doigt coupé pieusement conservé,
La-bas, coeur dans un reliquaire enchâssé,
Tibias aussi et toutes sortes d'osselets,
Dans de petites boites ciselées enfermés.
Et aussi, représentés, en bois, pierre, plâtre,
Au feu mourant des candélabres,
Les terribles pâleurs de leur vertu
Aux détours des drapés dont ils sont vêtus.
Des vies édifiantes spirituelles,
Les vastes plis solennels
Des toges sacramentelles
Aux amples mouvements de l'intemporel.
Combien sont-ils, des mille et des cents,
Tous à léviter dans les parfums de l'encens,
Des connus aux inconnus, toute une population
Sanctifiée, vouée au culte de nos adorations,
Martyrs et détresses
Voilà que nous les chantons dans l'allégresse!
Ces vies étranges du Saint-Esprit ionisées,
Au-delà de l'effroi, maintenant à jamais béatifiées.
J.C Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.
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