mardi 15 décembre 2020

Trou noir.

 


Décembre, ciel du matin ou ciel du soir allez savoir

Où, en suspension un drapé pareil à un entonnoir,

Tout autour s’agitent des êtres comme des virgules

Qui mues par une étrange attraction circulent

Aspirés par cette béance grand trou noir

Qui les anéantira sans même laisser une mémoire.


J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique






mardi 3 novembre 2020

Ici bas.

 








Novembre des pourrissements vole bas,

Ils sont là à lever les bras ici-bas 

Debout, ils font attention où poser le pas

Car ils craignent hâter la chute du trépas,

Quand tel un tombeau s’ouvre ce mois,

Du souvenir des morts le rituel de l’émoi,

Sous un ciel sombre, comme il se doit

Quand solennel on évoque autrefois

Et que l’avenir maintenant se  borne,

Limité à cette plate-bande morne,

Novembre plane au-dessus de ces deuils, 

Comme aux vents d'automne les feuilles. 




J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mercredi 21 octobre 2020

Une faveur rose.

 



Et dans le ciel grisé un peu morose

Elle a lancé pour le colorer une faveur rose

Une fantaisie de femme portée au frivole

Qui ferait dire « elle est fofolle »

A tous ceux pensent bien,

Esprits chagrins c’est certain,

Mais d’autres la portent aux nues

Quand au tragique le temps se mue

Alors développons  des rubans futiles

Car avec ce bel inutile le monde jubile.


JC. Tannebaum directeur de la station d’art météorologique.


vendredi 28 août 2020

Notre Dame assomptionnée.





Elle assomptionne aux surplis écarlates

Pour porter au plus haut du ciel la vulgate

De la très sainte histoire qui fut la sienne

Vierge mère la plus belle des chrétiennes

Qui, du fruit de ses entrailles mit au monde

Le fils de Dieu qui des cieux nous sonde

La haut dans les nuées avec à son côté

La reine mère la Sainte Vierge des charités

Qui vers Lui elle s’est élevée pour panser

Dans sa grande bonté les plaies de l’humanité.


J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.


mercredi 22 juillet 2020

Le grand bleu.




Dans ce déploiement cobalt de drap
Jeté patatra! plis sur contre-plis et cetera, 
Elle est prise dans cette toile comme un insecte 
A se débattre dans ce cobalt qui l’infecte
Immergée dans ce grand bleu, condamnée
A disparaître dans ce lourd torchon, étouffée, 
Car l’Autre là-haut qui le tient à bout de bras,
Conjoint indifférent ne la sauvera pas.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.




J.C Tannebaum directeur de la station d’art météorologique.

samedi 4 juillet 2020

Chiffonnades.





Pris dans un tourbillon bleu de chiffonnade, 
Dans ce précipité de méthylène quelle panade!
A engager ce mouvement textile centrifuge,
Agité par on ne sait quel étrange démiurge,
De quelque fatale échéance prémonitoire, 
Bras tendus elle supplie à cette fatalité surseoir!
Malheurs qui de ces étoffes se développeraient, 
Telle une houle océanique qui vous étoufferait,
Terrible panade de chiffonnades méthylène,
Comme une noyade quand  privé d’oxygène,
La fin de tous dans les chiffons sommes étouffés,
Par un fol énergumène agités.

JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.

lundi 22 juin 2020

Au rideau levé.






Comme devant un rideau levé,
Ils sont là au pied levé,
Seraient-ils là pour danser 
Au pied cadencé un menuet, 
Sur un plancher de scène herbu,
A gesticuler une histoire inconnue?
Enigmatique ballet ici tenu,
Concerté aux mouvements de ce tissu.
Comme une frise déployée dans le temps,
Sans nous dire pourquoi pour autant.

J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.

jeudi 18 juin 2020

Le drapé jeté.






Au-dessus des bosquets
Elle a jeté son drapé
Pourquoi cette étoffe déployée
En grande théâtralité ?
Certes de bel effet 
Sur ce paysage occulté,
Tel cet artistes américain décédé
Qui sous des bâches a tout emballé
Pour nous quelque chose cacher ?
Un secret, une vérité à dissimuler ?

J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique..

samedi 9 mai 2020

Le halo

      


Cet étrange halo là au fond de la nuit
Qu’annoncerait-il ce fanal qui si tristement luit ?
Y aurait-il ici un avertissement métaphysique ?
Signe d’un malheur en état asymptomatique?
Oui un mal furtif qui tous ces corps menace,
Virus qui dans la nuit rode, avide rapace
Corona de son nom qui le monde saccage
Et toute cette humanité ravage,
Fléau létal qui à la suffocation nous condamne,  
Âmes perdues livrées à cette fin infâme,
Elles tâtonnent dans l’opaque nuit infectée,
Où dans l’agonie se tordent ces êtres infestés,
Là sous ce halo comme une lune pâle,
Confinés dans une funeste solitude carcérale,
Ils se tortillent comme à ignorer l’issue fatale,
Quand alités tels des gisants dans les cathédrales,
Ils finiront à l’hôpital et autour de leurs litières
Résonneront les requiems à leur fin dernière. 




JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.

mardi 21 janvier 2020

Au lendemain des fêtes.




Ah! ce mois de Janvier où se nouent les déprimes
Quand après le tumulte les fêtes se terminent
Ils sont là les anges qui vos douleurs apaisent
Et jettent le vaste drapé à étouffer les braises
Qui vous brulent l’âme de perfides malaises
Des conduites vertueuses la triste catéchèse,
Oui! ils sont là Mirtazapine, Seresta et Imovane,
Dans le ciel de vos tourments ils calment le drame.

JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique