vendredi 23 décembre 2016

Petit jour.







Décembre au petit jour
De la lumière un retour
Avec ce faible faisceau
Qui coupe la nuit en deux,
D'une jaune pâle clarté
Comme, pauvrement éclairé,
Un oratoire à un saint dédié,
Avec des fidèles regroupés
Qui avec toutes sortes de grâces,
Pour que la nuit il remplace
Encouragent  ce faible rayon,
Qui des ténèbres aura raison,
A devenir l'astre puissant,
Apollon au règne éblouissant
Quand les cloportes de la nuit,
Loin des lumières ont fui

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mercredi 30 novembre 2016

Porté disparu.







Un jour brouillardeux
Les effacent un peu
Un paysage de pas grand chose
Qui un grand ennui propose.
Elle ouvre des bras accueillants 
A d'autres jours l'invitant,
Sur un îlot dans un océan,
Indien, qui serait si attrayant
Dit-on dans des dépliants,
Paradis d'antan, d'Eve et d'Adam!
Ainsi avec Novembre il s'est perdu 
On ne l'a jamais revu, porté disparu!

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.


vendredi 18 novembre 2016

Autour d'un ruban.







Concertation autour d'un ruban
De rien du tout le signifiant
Du non sens le futile ornement,
Mais ne décourage pas pour autant
Un discours dans ses développements 
Bien soutenu sans découragement,
Une invitation peut-être au pied levé,
A faire corps avec lui pour l'épouser,
Quand s'agitent des faveurs roses
Ne se proposent-elles pas à l'osmose?
Au vide du jour les futiles rubans,
Du passe-temps sont les jolis passements.

JC Tannenbaum directeur de la station  d'art météorologique.

dimanche 6 novembre 2016

Au vent follet.







Ah! Novembre des trépassés honorés
Ainsi que de tous les saints décédés.
Martyrs et détresses, ceux anonymes
Que le souffle du vent d'automne  décime
Comme les feuilles en voltiges enlevées
En de si jolies rousseurs et de se décomposer,
Là dans  ces fossés comblés
Avec des croix par dessus dressées,
Les voilà  dans des lopins de terre serrés
Tous rassemblés dans une communauté apaisée.
Et maintenant en processions on vient les visiter
Pour les commémorer dans leur minuscule jardinet
Qu'ils vont soigner, le ratisser et y poser des fleurs
Fausses ou vraies avec une religieuse ferveur
Et puis peu après, eux aussi sont dispersés,
Aux vents follets  ils sont emportés.

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

dimanche 16 octobre 2016

Psautier.







Comme des feuillets de calendrier
Au jour le jour arrachés,
Ou aussi un psautier enluminé
Des images au temps passé,
Elles sont sans cesse renouvelées
A la couleur du jour coloriées
De la pluie et du beau temps,
Psalmodie d'hier et de maintenant
Que rien encore ne dément,
A renaître toujours, au moins cent mille ans!

JC Tannenbaum directeur de la station d"art météorologique.

dimanche 2 octobre 2016

L'été enjambé.






Keskastel, Bas-Rhin.

Quand tout autour de vous se rembrunit
C'est vous dire que l'été  se finit
Dépassé dans une grande enjambée
Qui dans sa foulée l'a enlevé,
Au mouvement d'un puissant déhanché
Dans un tour de reins contourné,
Le voilà oublié dans les flocons bruns
Les jolis nuages de l'été défunt. 

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mercredi 28 septembre 2016

Ménée & Jéphré.







Au ciel de Septembre grisaillé
Ménée & Jephré à se hâter
Vers quelle entreprise voués?
Destination déjà oubliée
Effacée dans le ciel si grand ouvert
Où toute activité se volatilise dans l'éther
Comme une anesthésie dans le non-être
Mais ils le nient pour rattraper leur peut-être
Course à vous essouffler le cervelet,
Pour une destiné que rien ne saurait raisonner!

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

dimanche 4 septembre 2016

De l'été la parenthèse.







C'est l'été la grande débandade,
Ils sont tous partis les camarades,
Des campagnes à la plage,
Avec les vacances le voyage,
La grande absence
De tous, dans la somnolence
De l'été, ils vont de-ci de-là, errer
Dans leur état de vacuité, hébétés
Par tant d'oisiveté si occupés,
Ils reviendront un peu déprimés
Et d'aller leur analyste consulter.
Lui aussi des vacances est rentré
Il est là, un peu bronzé à les écouter,
Dans son officine rien n'a changé,
La parenthèse de l'été est bien fermée. 

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mercredi 3 août 2016

Licht immer Licht.







De bonne ou mauvaise fortune
A quel astre elle  se consume ?
Comme un papillon de nuit 
Que le feu de la lampe détruit,
"De la lumière encore de la lumière!"
Invoquait ce poète célèbre
Qui s'exaspérait des ténèbres
Car elles lui cacheraient la Vérité
Qui se déroberait à sa sagacité,
La voilà révélée dans un éblouissement
A l'aveugler dans l'anéantissement 
En d'innombrables particules de lumière
Projetées qui de Vérité ne savent que faire,
Alors que, ombre errante,
C'est le clair-obscure qu'Elle hante.

JC. Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique. 

jeudi 21 juillet 2016

Terres inconnues.







Porté là où il ne voulait pas aller, là-bas 
Terres inconnues dont on ne revient pas
Bizarre destiné que rien ne saurait maîtriser
Que veulent-elles à l'enlever contre son gré?
Compagnes du hasard dont il aurait dù se méfier
Des fées aux fantaisies de leur sort manipulé,
Coquecigrues inanes par leurs frivolités enlevé
Dans les nébuleuses contrées des billevesées.
D'où, c'est vrai,
On ne revient jamais.

JC. Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

dimanche 3 juillet 2016

Des fleurs flétries du dépit.







Sainte-Savine, Aube.

Des ciels obscurcis les Juin
Maintenant défunts 
Dans l'eau des pluies,
De larmes les mélancolies
Aux aléas des météorologies
Les fleurs flétries du dépit,
De ce qui nous était promis
Au temps aboli, rien ne se fit

Tant pis!

JC Tannenbaum, directeur de la station d'art météorologique.

jeudi 16 juin 2016

Au souffle d'Eole.







Dans un vaste paysage banal,
Grand ouvert au vide total,
Des nuages en filaments planent
Nonchalants indifférents, ils flânent
Loin du malheur de l'homme
Qui quand l'amour l'abandonne,
En de vains efforts désespérés,
Tente dans sa fuite le rattraper,
Comme du temps perdu,
Ils ne se rattrapent plus.
Ah! vouloir les saisir au vol
Alors qu'emportés au souffle d'Eole
Peut-être dans ses caverne enfermés,
Finalement, à huis clos ils resteront oubliés.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

samedi 11 juin 2016

Bien chagrin.








Bien chagrin.

Sur une vaste et plate plaine
Comme un plancher de scène,
L'un sous l'autre, Hippolythe  et Aricie,
Avec comme quelque chose d'écrit
Ce ruban autour d'elle,
En volutes il se démêle,
De vides et de pleins
Calligraphie du rien?
Signes qui sait du destin,
Logogriphe sibyllin 
Où serait versifiée leur histoire
D'amour, tout porte à le croire
Où rimeraient désespoir et espoir,
D'une charade de déboires
Les entrelacs compliqués, 
Jusque à quelle fin dénoués?
Ces signe dans le ciel n'en disent rien
Et vous laissent là, bien chagrin.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

jeudi 2 juin 2016

Ils pluies.





Dans le ciel lavis d'ennui
Tout au gris comme lui
Au temps qui fuit
Ils pluies

Expient ici les sanies
Eaux usées dune vie?

Ou ablutions au mikweh
Pour une pureté recouvrée?

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mardi 31 mai 2016

Une morale de pluies.





Mai sous la pluie s'enfuit
Dans l'eau du ciel il se dissout
De temps à autre cependant une éclaircie
Alors très brièvement la population est ravie
Et, de se vêtir de jupes et de culottes courtes,
Effervescence que les humides fraîcheurs écourtent,
Une réprimande peut-être du ciel, père très sévère
Que ces membres nus, triste déconvenue, exaspèrent
Le voilà qui, sur le bonne tenue des foules il légifère,
Pour leur imposer un paraître vestimentaire austère,
Quand le laisser aller solaire les éconduits
S'ensuit, une règle morale de pluies!

Ah! oublieuse et pusillanime nature
Qu'en est-il de l'Eden de la nudité si pure?

JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

samedi 30 avril 2016

Ephélides







Mélanome l'arme au repos,
D'une négociation engage le propos,
Vaine tentative à vouloir dissuader
Les Ephélides de rousseur consteller 
L'univers tout entier de leurs grains,
Qui prétendent-elles, lui sied si bien
Car de beauté ils sont nommés,
Comme semailles elles les ont jetées
Qui pareilles à des étoiles dans le firmament,
L'éclairent de leur étrange rougeoiement, 
Des taches sur l'universel épiderme éparpillées,
Confettis suspects , il y a lieu de s'en inquiéter,
Quand la peau d'une flore étrange contaminée, 
Se couvre de fleurs de purulence infectées,
Lèpre odieuse, morbifique dégénérescence, 
Qui assigne ce beau monde à une putride déliquescence.

"Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés!"
Baudelaire.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mardi 19 avril 2016

Infortune.







Quand de noires turpitudes le ciel menace,
Le spectre de la terreur les embrasse,
Dans la fuite ils pensent trouver leur salut,
Au-dessus de leurs têtes l'épée à bras tendu
De l'haruspice des mauvaises augures,
Messager de l'effroi des fatalités sans futur,
Pourquoi au malheur seraient-ils condamnés?
Peut-être du seul inconvénient d'être nés,
De ce fameux péché originel,
Pèse lourd toujours la séquelle,
Jusqu'au ciel qui les poursuit de sa rancune,
Pauvres créatures voués à leur injuste infortune.
A jamais livrés à cette  terrible malédiction
Des voies célestes sans absolution.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

jeudi 7 avril 2016

Des voies célestes la trahison.




Saint-Leu, île de la Réunion.

Dans un décor de botanique exotique,
Au poids de son corps livrée, Aérolithe
Chute! serait-ce le ciel qui périclite
Qui ainsi dans un tel vertige la précipite?
Hippolythe qui l'a tant aimée,
Droit dressé par ce drame stupéfait, 
La main ouverte comme pour l'accueillir, 
Elle tombe pas loin de lui pour périr...
Du chaos cosmique la déraison,
Des voies célestes bienveillantes, la trahison
Quand se dérobent les attractions magnétiques,
De la foi à l'universelle éternité l'illusion fatidique?

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologiques.

vendredi 11 mars 2016

Le Pré aux Clercs.







Paris, Île-de-France.

Observateur météorologique témoin de ce conflit 
Très musclé où les deux belligérants ont péri
A s'embrocher avec adresse de leurs lances,
Sur les pas de danse bien enlevés du non sens,
Le ballet sauvage d'un sanguinaire combat,
Furieusement mené jusque à sa fin par leur trépas,
On se raconte maintenant l'histoire épique
De ces héros de bravoure au delà du fer qui pique
Qui perce, fourrage  vide de leur sang les entrailles,
Sans que jamais leur vaillance  ne défaille,
Honneur leur sera rendu avec de belles funérailles,
Consécration d'une bataille qui peu me vaille.
A tu et à toi dans la haine confondus
Très équitablement ils s' entretuent!

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.

mardi 8 mars 2016

Une météorologie assassine.



Voici une météorologies assassine, 
Avec l'amour propre point on ne badine,
Les voilà tous les deux à se livrer à l'horreur, 
Car estiment-ils atteints dans leur honneur,
Terrible contentieux d'un mutuel ressentiment
Qui exige règlement dans un bain de sang,
Quand une histoire de femme les diffame, 
A perdre leur âme ils se condamnent,
Ainsi au fil de l'épée les dés sont jetés,
Funeste destiné quand l'estomac percé
Le malchanceux emporté aux aléas du sort,
Laisse alors cette querelle sans ressort,
A la satisfaction de celui qui si bien s'en sort,
Son triomphe lui donne un jubilant réconfort,
Du camouflet il a réparation, il est le plus fort,
Car n'est-ce pas, un mort a toujours tort.

J.C Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.