La Dame de Pluie pour faire tomber la pluie
Sur les nuages tels des vessies elle appuie
Les eaux alors se déversent
Et libérées chutent en averse
Qui dilue ciel et terre comme une aquarelle
Dans les eaux brunies couleur caramel.
Et le lavis inonde un horizon bien bas,
Aux faibles lumières sépias.
Quand les foules trébuchent en bas
Dans les flaques d’eaux à petits pas.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Les femmes de la pluie
Quand le temps se dilue
Dans l’eau des averses
Qui sans cesse se déverse
Jusqu’à noyer nos âmes
Quand le ciel nous condamne.
Mais de quelle faute ?
Malheureux tétrapodes
Sur le sol devenu mou
À patauger dans la boue
Au jour sans jour
De la nuit le séjour.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Octobre des bois rougissants,
Sur sa litière l’enchanteur pourrissant
D’un règne finissant dans la pourpre et l’or
Serait-il mort ?
Non, il dort..
Demain il nous enchantera encore,
Quand de ces bois et feuillages la fermentation,
Les vapeurs de ces subtiles transformations,
A la régénération le porteront,
Enchanteur des magiques révélations
Qui du vaste pourrissement,
Ressuscitera le bel enchantement.
J;C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Où tout en folie elles tournent
En rond rien ne les détourne,
Comme en transe
Elles dansent
Les Phylis au nombre de six
Femmes de tous les maléfices
Poëme en rondeau de Mallarmé
Égaré et jamais retrouvé
Celle finale à gagner l’outre-tombe,
Fantômes guidés par le psychopompe
Pour cette ultime promenade,
Pauvres âmes de corps malades,
Trouveront-elles le repos
Dans le non-lieu de leur ultime dépôt ?
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique..
L’ Imperator par sa légion entouré
Au soleil éclatant de Juin a couronné
Celle de toutes ses femmes la plus aimée,
Union par ses légionnaires ovationnée
Et de scander tous en choeur, un amour pour toujours !
Bah! comme les autres il sera d’ un court séjour,
Comment croire à son bon sort
A se lier à un imperator ?
JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.
Et voici Sainte Lucie la vue retrouvée
Martyre qui par Collyre est miraculée
Par la grâce de ses larmes administrées,
Qui gouttes à gouttes, liquide sacré
A reconstitué la perle vitrée de ses yeux arrachés
Par des brutes sanguinaires bourreaux païens,
A Syracuse dans des temps très anciens,
Et de se voir maintenant dans un jour sublime
A l'aura de l’ineffable lumière divine.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Percé jusque au fond de l’être,
Des paresses l’amour à renaître,
Ici au fond des douceurs de l’antre,
Le désordre des draps couleur d’ambre
Découvrira au petit jour
Les rixes passionnées de l’amour.
Jean Claus directeur de la station d'art météorologique.
Ce mois de Mars de grands tourments,
D’épidémies et de massacres sanglants
Dans le tourbillon de l’étole écarlate,
Étendard des assassins ploutocrates,
Au-dessus du désordre coassent
Les corneilles qui moquent Samothrace,
Les noirs volatiles n’ont cure de victoire
Le triomphe de mortels devoirs,
Et dédaignent ces tristes belligérants,
Qui pour victoire se fondent dans le néant,
Vaine démarche du médiateur
A se concilier le corvidé agitateur
L’oiseau s’échappe de sa main,
Rejoindre à tire d’ailes les siens,
Tenir avec eux de bruyants palabres,
En chœur, là-haut dans les arbres.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique
Dans le ciel assombri s’empressent les Collyres
À mouiller les yeux de leur élixir pour les guérir,
Dans la tourmente toute vision est brouillée
Et par ces désordres aveuglés,
Errer à tâtons dans un monde occulté
Dans son clair-obscur mal éclairé,
Où toute lumière est vaine tout azur est fané,
Quand l’œil par hémorragie est inondé,
Alors les Collyres goutte à goutte interviennent
Pour que la lumière revienne,
Chibro Cardon et Mydriaticum êtres-anges
Des chimies le secours étrange.
J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Il moulinait énergiquement la crécelle
A faire fuir effrayée la gentille demoiselle,
Instrument terrible remis aux lépreux
Pour avertir de leur état dangereux,
Vibrations du diable à vous craquer l’âme,
Terribles grincements de funeste alarme,
L’âpre moulinette musicale,
Tourniquet d’une mélopée atonale,
Autour d’elle l’air se déchire
Dans les raclements qui expirent
D’une planchette assemblée
Autour d’une rondelle crénelée.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Dans le ciel brumeux de Janvier
L’homme aimé est caché de moitié
Mais toujours là à la regarder
Comme une lune ronde hébétée.
JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.
Ah! ce fruit défendu devenu mythique
Pas toujours pomme, pour être exotique
Quand il s’ échange sous d’autres tropiques,
Avec cette conséquence toujours fatidique
Car aux séductions folles du fruit de l’amour
A ses désordres ne se présente aucun secours.
Et les voilà tous à se pavaner, condamnés
A des extravagances débridées, finir exténués.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
