Les voilà à couteau tiré
Elle toujours à se défiler
Et se confondre dans les nuées
Pauvre homme l’épée tirée
Guerrier casqué toujours moqué
Par cette insaisissable féminité
Et quand les feuilles s’affolent
En Novembre avec elles elle s’envole
Image de l’ été déjà passé
Le laissant là, désappointé.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique
Ils sont partis, au jour de Novembre l’entre deux
Quand la moitié de la terre s’éclaire à petit feu
Comme ces oiseaux qui migrent en un autre lieu
Y trouver peut être un temps plus généreux
Que celui annoncé du gris de l’hiver fastidieux,
Voyage périlleux, seront-t-ils plus heureux ?
J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Oreste tourmenté par l'érinye
Qui sans relâche le poursuit
Femme ailée ange de fureur
Mégère horrible de terreur
Qui emportée par la hargne
Sur lui sans cesse s’acharne,
Elle le harcèle féroce harpie
A le déchiqueter en charpie
Parce que de sa culpabilité la tumeur,
Est livrée à jamais à ce volatil de malheur.
A invoquer au ciel un Dieu sauveur
Peut-être mettra fin à cette horreur,
Avant qu’elle ne lui arrache le coeur,
Alors, les Suppliantes rendront grâce au Rédempteur.
JC Tannenbaium directeur de la station d’art météorologique.
Allégresse
Qu’ont ils à voltiger comme en allégresse
Alors que souffle un vent de grande détresse
Les voilà en joyeuse farandole
A dérouler de la fête la banderole
Quand villes et campagnes se vident
Livrés au désastre ravageur du covid
Fièvre mortelle qui toute vie annihila
Au vibrato céleste d’un formidable alléluia
J.C Tannenbaumdirecteur de la station d’art météorologique.
Elle se tenait là et de son poignet
Un peu levé s’échappait une fumée
Qui dans ce ciel, agité s’élevait
Pour, pauvre chose, se dissiper
Et s’oublier au mouvement des nuées
Petite vapeur, si jolie de vanité.
JC Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Sur les chaumes roussies de la Perheux
Errent les âmes des suppliciés par le feu
Sorciers, sorcières, gueux sur des bûchers
En grand nombre au nom de Dieu ici exterminés
Et quand maintenant le vent hurle sur ces terribles cimes
Dans ces âpres espaces la mémoire encore les assassine
J.C Tannenbaum directeur de la station météorologique.
Dans le ciel sombre d’un mois de Mai
Qui cette année en grande fraîcheur se défait,
Ces êtres étrangement éclairés,
Qu'ont ils donc ici à ainsi évoluer,
Des pentecôtistes peut-être, irradiés
Par ce qui serait le Saint-Esprit ce feu sacré ?
Les voilà à parler des langues outre l’hébreu
Si bien qu’ils ne s’entendent plus entre eux.
Et sous cette céleste lumière,
Divine peut-être
Car, d’où pourrait-elle naître,
S’engagent alors conflits et guerres meurtrières.
JC Tannenbaum directeur de le station d’art météorologique
Et là, tout en en bas un petit bonhomme Wettermann
Des météorologies il donne les alarmes
Comme ces personnages d’anciens baromètres
Qui annonçaient pluie ou soleil pour nous dire quel habit mettre
Mais aujourd’hui le temps n’est plus bonhomme
Quand pandémies, tempêtes et canicules portent au funérarium
Car des tendres églogues
N’est-ce pas l’épilogue ?
J.C Tannebaum directeur de la station d'art météorologique.
A l’aune des forsythias jaunes
En Mars les amours sont jaunes
Dans les voltiges de l’amour engagé
Un couple dans un drapé emberlificoté,
Dans cette étoffe à couleur pontificale,
Ils sont là à se recevoir à la verticale,
Mais oui, vaille que vaille,
Aux prémices du printemps les épousailles.
J.C Tannenbaum directeur de la station d’art météorologique.
Et voici le ciel de Janvier
Vide, comme torpillé
Par ces deux corps enlacés
Dans ce mois défait,
Vers quelle destination emportés ?
Nul ne le sait.
JC Tannenbaum directeur de la station d'art météorologique.
Figés dans un baiser de brume
Dans le vide du ciel, l’amertume
Et la terre sévère de l’hiver,
Comme un serpentin vert
Une fluorescence, éclair étrange,
Dans toute cette grisaille dérange,
Lumière saugrenue
Sur êtres et paysage nus.
JC Tannenbaum, directeur de la station d’art météorologique.
